Si Pachelbel est surtout admiré en tant que compositeur d'œuvres pour orgue et de musique d'église luthérienne, son Canon en ré est depuis longtemps l'une de ses compositions les plus célèbres. Il combine deux procédés de composition traditionnels. Le premier est bien sûr le canon, un procédé par lequel une mélodie dans une partie est strictement imitée par une ou plusieurs autres parties ; une ronde (comme, par exemple, Frère Jacques) est un type de canon. Le second procédé consiste en une courte ligne de basse (appelée basse de fond) répétée constamment, sur laquelle le compositeur écrit des variations continues. Dans sa forme originale, l'œuvre consiste en un énoncé initial d'une basse de base de huit notes, suivi de 27 variations de style canonique strict pour trois violons au-dessus de cette basse. En plus de ces quatre parties essentielles, un fond harmonique approprié aurait été improvisé au clavecin, au luth ou à l'orgue.
Dans le présent arrangement, les valeurs des notes de Pachelbel ont été doublées pour une plus grande facilité de lecture, et la structure canonique de l'œuvre a été quelque peu modifiée afin de la rendre plus facilement jouable par des violonistes et des pianistes de niveau intermédiaire. Comme les dynamiques, les indications d'archet, les articulations et les liaisons n'étaient pas habituellement fournies par les compositeurs de l'époque baroque, l'arrangeur et l'éditeur les ont ajoutées ici, ainsi qu'une indication de métronome et quelques trilles cadentiels. Bien entendu, ces ajouts éditoriaux ne doivent être considérés que comme des suggestions.