Dans la notation musicale, le mot scherzo correspond à une composition généralement instrumentale de nature vivante et imaginative. Du XVIe au XVIIe siècle, on trouve d'abord le mot "scherzando", puis le titre explicite "scherzo" au début de compositions de genres et de formes variés, comme la Canzonetta ou le Capriccio. Un changement décisif dans l'utilisation du mot scherzo s'est produit dans les compositions de J. S. Bach, où ce terme, qui n'apparaissait plus que dans les œuvres instrumentales, est devenu partie intégrante de la composition, au point que Bach a nommé certains mouvements de ses sonates "scherzando". Peu après, chez Haydn et Beethoven, le scherzo devient un mouvement qui remplace le menuet dans les grandes œuvres en quatre mouvements. Les compositions autonomes intitulées Scherzo, non pas tant pour leur structure formelle que pour leur caractérisation stylisée et leur liberté formelle, se retrouvent souvent dans les œuvres de Chopin, Richard Strauss et Paul Dukas. Le Scherzo d'Angelo Sormani s'approche de cette dernière conception formelle liée à une composition autonome et alterne des moments de caractère purement rythmique avec de grandes impulsions mélodiques. La première représentation de cette pièce a eu lieu avec la version pour ensemble de cors au Teatro alla Scala de Milan en octobre 2015.