Blue Mountains Rhapsody est basée sur des thèmes folkloriques de la région des Marches en Italie. Avec cette composition, l'auteur conclut une trilogie d'œuvres qui a commencé avec Variazioni sul Tema Lamenti, suivie de Suite Marchigiana. Le titre s'inspire des Appennins, que le poète italien Giacomo Leopardi avait baptisés Montagnes bleues en raison de la couleur typique qu'ils acquièrent à certaines heures de la journée. La pièce commence par une introduction basée sur les mélodies des canti a batocco (un type de chant d'appel et de réponse typique des Marches ; batocco signifie littéralement langue de la cloche), qui étaient interprétés par un homme et une femme et exigeaient des compétences vocales particulières et une grande expérience. Les canti a batocco, ainsi nommés parce qu'ils tentent d'imiter le son des cloches, étaient caractéristiques de la période de l'épluchage du maïs, qui n'était rien d'autre qu'une réunion sociale des familles paysannes pour égrener le maïs. Le maïs était ramassé et étalé en cercle dans la cour de la ferme. Les agriculteurs participants, tout en égrenant le maïs, avaient l'habitude de chanter ce type de chansons, une sorte de "donnant-donnant" entre l'homme et la femme, qui commençaient la chanson folklorique avec une intonation particulière. La chanson était ensuite répétée par l'homme qui, lui, utilisait une intonation différente. Les paroles de ces chansons provoquent généralement une bien-aimée qui rejette la cour de son amoureux, ou ridiculisent deux femmes rivales en amour ou en beauté. Le deuxième mouvement est la version en mesure composée (6/8) de la Pasquella, une mélodie typique de la région des collines de la province de Macerata, où l'auteur est né et réside. Il s'agit d'un ancien chant rituel associé à la collecte d'aumônes. Selon la tradition, pendant le solstice d'hiver, des groupes de chanteurs allaient de maison en maison en chantant des vers de manière répétitive, en guise de vœux de santé, de bien-être et d'abondance, en échange de petits dons d'argent, de nourriture et de vin. Dans ce cas, le thème arrangé s'inspire d'une atmosphère pastorale et bucolique. Le troisième mouvement est basé sur une ancienne chanson intitulée Ero avvezza d'andare alla messa (J'avais l'habitude d'aller à la messe), qui s'appuie sur la tradition populaire des Lamentations. Il s'agit de chansons qui, appartenant à la veine traditionnelle des chansons mélancoliques, décrivent l'amour malheureux et le chagrin lié à la perte d'êtres chers. Le dernier mouvement, Allegro, est construit sur une variation de la mélodie de la Canzone del Pellegrino (Chant du pèlerin). Il s'agit d'une chanson joyeuse qui raconte l'arrivée des pèlerins qui demandaient l'hospitalité dans les maisons des paysans des Marches.

Le titre est inspiré par les Appennins, que le poète italien Giacomo Leopardi a appelés Montagnes bleues en raison de la couleur typique qu'ils acquièrent à certaines heures de la journée.