Ces dernières années, Karl Jenkins est devenu l'un des compositeurs encore vivants les plus demandés au monde. Il continue à diriger ses concerts épiques 'Adiemus' en direct avec des orchestres renommés comme le London Philharmonic Orchestra lors de festivals et de concerts en Grande-Bretagne et à l'étranger. Son émouvante oeuvre chorale 'The Armed Man : A Mass For Peace' s'est entre-temps solidement établie parmi les pièces de concert les plus populaires. Cette nouvelle oeuvre fait confiance au style que le public britannique a appris à connaître et à apprécier. Jenkins a aménagé les mouvements habituels de la messe de requiem en latin, mais a également mis en musique cinq poèmes japonais sur la mort, appelés 'haïkus', selon le recours à d'autres cultures qu'on lui connaît. Ces poèmes ont généralement pour thème des scènes de la nature, ne transmettent qu'une seule pensée et se composent de dix-sept syllabes qui s'étendent sur trois lignes selon le schéma syllabique 5-7-5. Comme on peut le voir dans le texte, les Japonais considèrent le cycle naturel de l'eau (précipitations) comme synonyme de vie. Les textes occidentaux et orientaux sont combinés dans les deux mouvements de haïku 'Having Seen The Moon' et 'Farewell', dont le 'Benedictus' et l''Agnus Dei' respectivement. Tous deux sont entonnés par des voix d'hommes comme des chants monastiques, en contrepoint du texte japonais chanté par des femmes. L'instrumentation de ces mises en musique de haïkus comprend entre autres le shakuhachi, un ancien instrument à vent japonais. Ailleurs, Jenkins a utilisé comme d'habitude quelques tambours ethniques (par exemple darabukka arabe, taiko japonais, tambours sur cadre) et même des rythmes de hip-hop dans le 'Dies Irae'!

Choeur mixte (SATB) et orchestre. 5e édition (2011).